Le mariage de Filip et Emi à Strasbourg, Bas Rhin
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F&E
22 Juin, 2019Le reportage de notre mariage
Mon mariage franco-polonais.
Ma semaine de mariage a commencé comme tout autre semaine mais à la fin de celle-là, ma vie allait changer un petit peu. Lundi et mardi j'ai travaillé normalement, sauf qu'il fallait déjà tout préparer pour l’arrivée des premières invitées.
Mardi soir, pour la première fois, j'ai accueilli en France mes amies polonaises : je les connais depuis l’âge de 15 ans, mes témoins, mon Bride Team le plus parfait ! On a passé quelques jours ensemble, avant que ma famille n’arrive. La semaine a été caniculaire, mais je savais depuis des semaines que pour 22 juin la pluie et les orages étaient prévues...
Le 22/06 au matin, le battement des gouttes sur le toit m'a réveillée. Ça y est, c'est le jour de mon mariage - mariage pluvieux... Réveil calme pour autant, vers 8h du matin. Petit déjeuner avec ma maman, qui est arrivée de Pologne également, puis le premier point du programme : le coiffeur. Sur le chemin, je passe chez mon Bride Team déposer la robe et d'autres affaires, car c'est là que je vais me faire maquiller et changer. Il pleut un petit peu...
En savoir plus »Chez la coiffeuse tout se passe bien. J'ai mon chignon élégant, simple et classique, comme je voulais. Une fois rentrée à la maison, la pluie s'intensifie. Il est midi, à 15h on a prévu la séance "first look" dans un parc. On ne veut pas prendre le risque. On se dit qu'on pourrait faire des photos au cloître de notre église, bien à l'abri. On voulait le faire de toute façon, mais en 10-15 minutes après le mariage. C'est peut-être mieux avant... ?
On contacte le photographe et puis vite le pasteur en demandant si on peut "occuper" l’église déjà 3h avant la cérémonie. La réponse nous fait fondre : "Vous êtes chez vous à Saint-Pierre-Le-Jeune !"
Je vais donc chez mon Bride Team, où on se fait maquiller toutes les 3, et puis mes demoiselles d’honneur m'habillent. Pendant ce temps, mon homme s'habille chez nous sous l'œil de ma mère. On se rejoint donc devant l’église. Et on se découvre... C'est émouvant, mais on sait bien que les instants comme ça, il y en aura encore beaucoup aujourd'hui.
Puis on regarde "notre" église, qui est déjà bien décorée par la fleuriste. Et on va au cloître, où on fait des belles photos touchantes. Ayant encore un peu de temps, nous nous baladons en ville en faisant des photos sur les rails du tram, par exemple. Nous sommes félicités par les passants, des groupes de jeunes ("Vous êtes belle, madame !") et les touristes : "Viva la sposa!" - j'entends derrière moi quand je cours pour éviter le tram qui arrive.
Il est l'heure, donc on se dirige à la mairie. Et à partir de là, je suis hypnotisée. Je ne sais plus trop ce qui se passe autour de moi. Nos 60 invités arrivent tous en même temps, on les salue, on papote, j'oublie presque de sortir ma pièce d’identité a l'entrée de la mairie.
La cérémonie est belle, mais courte. 12 minutes top chrono. À la fin, nos invités restent assis, le maire s'en va, et eux, ils n'ont pas compris qu'il faut nous saluer à l’extérieur. Eh oui, en plus quand on fusionne 2 cultures, ce n'est pas simple. On sort donc, on reçoit des premiers vœux et puis on fait un joli cortège vers l’église, qui est à 500 mètres de là.
Je sais que c'est là, mon plus beau moment de la journée.
Le pasteur nous a suggéré de passer un moment au calme, dans une des chapelles, seuls. C'est une idée géniale. On se concentre, on apprécie le silence. De loin, on entend l'organiste qui s’exerce à jouer une mélodie polonaise qu'on avait choisie. Je mets mon voile, en enlevant le bijou que j'ai eu à la mairie. Le pasteur vient nous voir et nous dit : "Vous sortez dès que vous êtes prêts. L'organiste commencera à jouer quand vous vous avancez. Je vous attends à l'autel".
Et puis, une heure merveilleuse nous attendait. Une vraie communion entre nous tous, grâce à la cérémonie parfaitement bilingue, avec des propos français, alsaciens et polonais, avec une bienveillance énorme du pasteur envers tout le monde. Tout le monde a été émerveillé, et nous, on était juste "chez nous".
À la fin de notre cérémonie, place à une petite tradition polonaise : à la sortie de l’église, nos invites lancent des pièces de la monnaie sur nous, cela porte bonheur. C'est un moment super drôle et tout le monde participe ! Après, il faut ramasser toutes ces pièces. Les enfants nous aident avec plaisir ! Par la suite, on verse tout cela dans la cagnotte "restauration de l’église".
Et maintenant... on va à la fête !
La soirée était bien. À notre table, j’étais entourée par des personnes que je voulais avoir près de moi. Mais j'ai quand même l'impression de ne pas trop voir les autres, ce que je regrette un peu. Nos animations se sont bien passées, les plats ont été bons, même si je n’étais pas beaucoup concentrée sur cela. Mes témoins et mes amies ont vraiment assuré : les animations, la traduction, et même une surprise ! C’était très bien !
La soirée s'est terminée à 3h30 et les gens dansaient encore.
Le lendemain (enfin : 6 heures après), vêtue de ma robe rouge, j'ai partagé le petit déjeuner avec 1/3 de nos invites. Alors, c'est fini déjà ?
Non, c'est juste un début !
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