Le mariage de Stephane et Christelle à Lougres, Doubs

Heureusement, nous avons eu le fort le jeudi à 16h30. Nous avons pu le préparer ce jour-là. Il n’y avait pas grand-chose à faire, mais à quatre, nous avons mis tout de même trois heures. Jusque-là, ni mon futur mari ni moi n'étions stressés. Mais le fait de mettre en place la salle au fort fit venir le stress : « il faut penser à ci », « ne pas oublier cela », « j’espère que l’ouverture de bal va bien se passer », « que mes vœux vont plaire à Monsieur » et « que ça va aller pour la petite », etc. Mon cerveau était passé en mode panique. Du coup, les nuits furent très courtes avant le mariage.

Le vendredi, nous réceptionnions la salle de repas à 15h. Nous étions bien plus pour préparer. Heureusement ! Car il fallut pas mal de temps rien que pour installer les tentures que j’avais prévues. J’ai senti mon futur mari me maudire, mais au final, le rendu fut parfait. J’avais un peu peur pour la décoration finale, car je n’avais pas eu le temps de faire une table d’essai. En effet, avoir un bébé complique un peu les préparatifs, mais j’avais fait le maximum avant qu’elle ne naisse.

En plus de préparer la salle, il fallait aussi prévoir le repas du vendredi soir pour plusieurs, le petit déjeuner, le déjeuner et le repas du dimanche... Que de boulot ! Dans ces moments-là, le temps file à une vitesse folle, c’est ça qui est stressant.

Le jour J

Nous avions établi le planning de la journée et l’avions donné à nos témoins et au DJ, de sorte que le jour J, nous ne nous en occupions plus et laissions venir les choses. L’une de mes témoins était bien plus stressée que moi : cela faisait deux semaines qu’elle ne dormait quasi plus. Elle voulait tellement que ce soit réussi pour nous, qu’elle se mettait une pression énorme. Je l’embrasse bien fort !

A 9h, elle venait d’ailleurs pour me maquiller. En même temps, je tirais mon lait pour ma fille, afin que ma sœur puisse s’occuper d’elle pendant que j’étais chez le coiffeur, puis pendant les photos et la cérémonie. Merci à mon deuxième témoin, qui a bien défait et refait mon lacet. En effet, je n’avais pas choisi la robe la plus simple pour cela.

A 11h, j'ai pris la direction du coiffeur. Même une fois maquillée et coiffée, j’avais encore du mal à me dire que j’allais me marier aujourd’hui, que cette année de préparation arrivait à sa fin. A midi, je ne mangeai que trois fois rien, car j’avais un nœud à l’estomac. Pourtant, j’avais faim.

13h : enfilage de la robe. Monsieur devait revenir s’habiller aussi à la maison, en faisant attention qu’on ne se croise pas pour garder la surprise. 13h15 il n’était toujours pas là et nous n’arrivions pas à le joindre. Ca va qu’il n’avait pas long à enfiler son costume. En fait, l’heure affichée chez son cousin qui l’avait accueilli pour midi, n’était pas juste… Mais tout a bien été, juste un coup de stress, il est arrivé à l’heure à la Mairie.

Nous avons choisi de faire la cérémonie à la Mairie en petit comité : les témoins, les parents, mon frère et ma sœur. C’est à peine plus romantique que le PACS, la Mairie est très petite et puis nous ne voulions pas faire attendre tous nos invités pendant les deux heures de photos. C’est un couple d’amis qui furent nos photographes. Nous avons fait deux ou trois photos avec les personnes présentes à la Mairie, puis uniquement de nous deux, dans le jardin qu’un sympathique grand-père nous permit d’utiliser.

Puis, nous avons rejoint nos invités au fort pour la cérémonie. Nous avons fait cela dans les règles de l’art : entrée du marié au bras de sa mère, entrée des témoins, entrée des demoiselles et enfants d’honneur, et enfin entrée de la mariée au bras de son père. Le marié avait choisi « Chasing Cars » de Snow Patrol, et moi « The Story » de Brandi Carlile pour ce moment. Deux musiques de la série Grey’s Anatomy, qui s’expliquent par le fait que c’est cette série qui a été un lien entre nous au tout début de notre histoire, avant même d’être en couple. C’était un très beau moment, que j’avais attendu depuis longtemps. J’étais très émue et mon papa aussi.

Notre maître de cérémonie a été extraordinaire. En plus, il n'avait pris le rôle que très peu de temps avant le mariage, car l'ami qui devait le faire au départ nous a lâchés un mois avant le mariage (il avait trop peur de parler en public, nous avons été très déçus de ce comportement). Deux de nos témoins firent un discours très émouvant, ainsi que notre maître de cérémonie. Je dus sortir mon mouchoir pour mon mari ! Puis, ce fut notre tour de dire nos vœux. Monsieur décida qu’il commencerait, sinon il n’y arriverait pas, avec l’émotion. Heureusement je l’avais forcé à les écrire, il était persuadé de pouvoir faire une sorte d’improvisation ou de les apprendre par cœur. Mais avec l’émotion, pas possible ! J’ai été ravie de découvrir que nous étions sur la même longueur d’ondes. Tous deux nous avions mis une touche d’humour dans nos textes. C’était très beau !

Ensuite, nous avons fait le rituel du sable, en incluant notre bébé avec l’aide de sa tante, car à deux mois et demi, elle n’allait pas verser elle-même son sable. Enfin nous avons échangé les alliances en prononçant les vœux de Grey’s Anatomy pour encore une fois amener de l’humour et choquer les plus anciens et coincés. Nous avons alors fait notre sortie sous des bulles de savon distribuées à chacun. Cela fait moins mal que le riz, il n'y a pas besoin de les ramasser comme les confettis, ça ne tache pas, et c’est très joli sur les photos. Nous aurions aimé faire la photo de groupe au belvédère du fort avec un drone, malheureusement il pleuvait des cordes. Donc, nous avons improvisé dans le fort.

Avec mon mari, nous n’avons pas eu le temps de profiter des petites bouchées apéritives faites par le traiteur. Nous étions trop occupés à faire le tour de nos invités. Mais nous avons passé un très bon moment. Nous avons aussi pensé à nous éclipser pour faire un essai d’ouverture de bal avec la robe : c'était la galère. L’accroche de la traine ne tenait pas, car ma robe était trop lourde. Et son volume rendait certains pas difficiles. On s’est dit qu’on ferait ce qu’on pourrait…

Puis, le moment est venu de migrer à l’autre salle. Certains ont joué le jeu du cortège, et d’autres non. Tout s’est enchainé si vite… Mais je suis contente d’avoir quand même pu en profiter un maximum. Le repas a été fabuleux, le traiteur nouq en a mis plein la vue et les papilles. Notre DJ a été super aussi : les animations furent réussies, il y avait une très bonne ambiance, le volume était comme il fallait quand il fallait, la musique était au top. Bref, tout était génial !

Seules deux choses n’ont pas pu être faites : un lâcher de lanternes volantes à cause de la pluie (mais on les utilisera à chaque anniversaire de mariage) et le jeu des points communs, par manque de temps. Le DJ avait mis à notre disposition un Photobooth, qui nous a permis d’avoir des photos drôles. Nos témoins et certains invités nous avaient préparé quelques surprises. Nous avons fini la soirée à 5h30 et notre petite fille a été un amour tout le long de la journée et de la nuit.

La nuit de sommeil fut très courte, car il fallait rendre le fort à 13h le dimanche. Donc, nous avons dormi 2h et tout le monde se mit en branle-bas de combat.

Je voudrais revivre cette magnifique journée ! Je vous souhaite à toutes et à tous que votre mariage se déroule aussi bien que le nôtre !