Le mariage de Yann et Virginie à Avon, Seine-et-Marne

Ensuite en route pour Paris. Le mariage avait lieu à la Mairie du 15ème. Froid oblige je me suis emmitouflée par-dessus ma jolie robe en veillant à ne pas l’abîmer. Nous avons retrouvé une autre amie et témoin devant le métro Vaugirard. Elle était en voiture avec sa mère qui était invitée. J’ai retiré manteau et gilets dans la voiture et récupéré une grande étole de soie blanche pour me couvrir. On m’a déposée juste devant la mairie et avec mes deux amies témoins nous sommes entrées dans la mairie où nous avons retrouvé mon fiancé, ses parents et deux autres invités. Nous célébrions le mariage en petit comité. Les parents de mon fiancé (les miens sont décédés), nos témoins (deux amies pour moi et un ami pour lui), la mère d’une de mes deux témoins qui est handicapée, deux amies proches de Yann (mon fiancé) qui ne pouvaient pas venir la semaine suivante et habitaient Paris et une amie en couple avec un ami de Yann qui avait absolument voulu venir. En tout 12 en nous comptant.

Yann portait une longue veste style redingote noir à motifs de Création Morgan absolument splendide, une cape de velours noir et un chapeau steampunk très chouette.

Après un peu d’attente (la cérémonie avait lieu à 11h40 et nous sommes arrivés vers 11h) nous sommes montés dans la salle d’attente des mariages. Assez rapidement on nous a fait entrer. D’abord les invités, puis nous. La salle des mariages du 15ème est magnifique.

On nous a fait assoir côte à côte, mes témoins à ma droite, le témoin de Yann à sa gauche, les parents à côté de son témoin, les autres invités derrière. Nous avons demandé si nous pouvions personnaliser notre cérémonie (n’ayant pu contacter l’élu, nous n’avions pas pu obtenir la certitude de son autorisation). L’élu ayant accepté, après qu’il ait prononcé quelques mots de bienvenue, ma témoin Constance que je connais depuis le lycée s’est levée pour lire un petit texte sur la mariage.

Puis l’adjoint au maire a lu les articles plein de sens du code civil qui illustrent si bien ce qu’est le mariage. Il a posé les questions rituelles et après les oui sonores les applaudissements ont éclaté. On a alors signé les registres, nous d’abord, puis nos trois témoins.

Yann a alors fait un petit discours très émouvant pour rendre hommage à notre entourage et rendre justice à nos origines. L’adjoint nous a alors remis le livret de famille et un livre sur le 15ème et nous sommes sortis

Sur le parvis nos amis nous ont jeté du riz et des pétales.

Puis nous sommes allés chez mes beaux-parents où un buffet nous attendait. Yann et moi sommes revenus dans la voiture de son père. Ma belle-mère avait décoré les tables avec des pétales de roses, mis une bannière blanche Just Married et une bougie personnalisée que j’avais récupérée peu avant chez un de nos prestataires, Reshanna Henné. Elle nous avait fait un buffet entièrement vegan avec des burgers avocats patates douces, un taboulé, une tarte aux poivrons, du guacamole, plusieurs pâtes à tartiner (dont un fauxmage à base de noix de cajou), des pains pitas, tranches de pain de mie et blinis au sarrasin. Il y avait des étiquettes avec nos noms et un dessin réalisé par un cousin de Yann sur les bouteilles de vin. Il y avait aussi des plats chauds, samossas et boulettes de seitan qui ont été servi plus tard. Et aussi pas mal de jus de fruits.

C’était très convivial. Une amie a pris des photos artistiques de nous. Nous avons posé près d’une fenêtre avec le soleil comme spot. Une autre amie a joué les photographes événementiels.

Mon beau-père qui était acteur a fait une lecture de poésie (deux des siens, un de Baudelaire et un de Nerval)

Ensuite ma belle-mère a amené le wedding cake à la vanille qu’elle avait confectionné. Très beau avec des roses de pâte d’amande rouge et des figurines de chevalier et de magicienne. Et super bon.

Après les invités ont commencé à se disperser et nous sommes rentré chez nous, très heureux de cette superbe journée sans accroc.

Je vais sauter maintenant une semaine pour arriver au 2 mars, veille du grand jour où nous devions faire mariage religieux, mariage laïque et réception.

Le mariage se déroulait là où nous habitons, en Seine et Marne sur Fontainebleau et Avon.

Ce jour là j’étais hyper stressée. J’ai refait un saut chez l’esthéticienne pour remettre la base sur les ongles. J’ai récupéré mon bouquet et ma couronne et j’ai été à Montreuil pour me faire poser mes tatouages paillettes sur les bras et les mains par Reshanna Henné. Yann a confié notre chien à sa dogsitter et il a amené une partie de la déco chez mon amie et témoin du civil Annabelle qui avait pris un appart avec d’autres amies dès la veille du jour J pour nous aider le matin. Le soir nous avons encore déballé les chocolats restés dans leur caisse pour ne pas répandre leur odeur et mis au point un jeu pour le lendemain. Puis ça a été la nuit, agitée avec des collants sur les bras pour ne pas abîmer les tatouages.

Le lendemain réveil à 8h30 et stress au maximum. J’ai filé chez Annabelle avec une autre partie de la déco. Elle m’a lavé les cheveux car avec mes tatouages je ne pouvais pas frotter. Ensuite démêlage et séchage et on a filé à la salle avec la déco. On y était pour 10h10 (on avait la salle seulement à partir de 10h).

On y a retrouvé Yann qui a encore amené de la déco. Les tables et les chaises étaient mises. On a commencé à décorer. On a installé les nappes, les sets, les marque place et les objets. D’autres amis sont arrivés à la salle pour nous aider, ainsi que les parents de Yann. J’ai dû partir vers 11h30 pour aller me coiffer. Les amis commençaient à gonfler les ballons.

Je suis rentrée à la maison où j’ai seulement réussi à avaler une viennoiserie. J’avais l’estomac noué. Yann m’a accompagné avec son père et sa voiture pour récupérer le reste de la déco. Puis ma coiffeuse à domicile est arrivée. J’étais agitée mais elle a quand même pu utiliser la laque, le fer et les épingles. Et elle a posé la couronne. Puis Annabelle m’a rejointe. Elle m’a maquillé puis elle m’a aidée à enfiler la robe après une rapide toilette et l’enfilage des collants. Elle l’a attachée puis elle m’a posé le voile. Constance et sa mère sont venues en voiture devant l’immeuble pour me prendre. Après un retour catastrophe à l’appart pour récupérer le bouquet oublié (heureusement elles étaient en avance) nous sommes arrivées à l’église.

Il est temps de faire un point sur ma toilette (essentiel pour une mariée, n’est-ce-pas ?). J’avais remis le collant blanc et les chaussures gris argent du civil (je n’ai pas voulu dépenser trop d’argent en chaussures, juste en avoir des confortables et élégantes. Et comme je m’écorche les pieds très facilement et qu’il faisait froid, le collant était indispensable). Ma robe était de la marque Linéa Raffaeli, achetée à Cario à Fontainebleau. Une robe de satin blanc cassé avec une autre épaisseur en viscose et un jupon intégré, et surtout entièrement recouverte d’un voile en dentelle fleurie de même couleur qui en haut était posé en transparence à même la peau (grâce à de la crème hydratante la veille aucune démangeaison bien que j’ai une peau hyper sensible). Le dos s’ouvrait en petite goutte, un effet très joli. Mes cheveux étaient coiffés lâchés en dégageant le visage, avec des petites ondulations et une tresse en arrière. Ils étaient surmontés d’une couronne de roses blanches et d’un voile en tulle blanc parsemé de strass et avec une longue traîne. Sur mes épaules une petite cape-étole en fausse fourrure de la couleur de la robe. Au cou un petit foulard en viscose fait avec des chutes de la robe. Sur mes mains et mes bras jusqu’aux coudes les tatouages paillettes blancs faits la veille et momentanément recouverts de longs gants de satin blanc, température oblige. A la main un magnifique bouquet de roses rouge sombre retenues par un ruban de satin blanc. Au doigt ma bague de fiançailles. Un rouge à lèvres rouge sombre, un visage un peu blanchi avec fond de teint et blush, et des yeux relevés de mascara et eyeliner complétaient l’ensemble.

Revenons à l’église. Nous avions choisi de nous marier à l’église Saint-Louis de Fontainebleau qui est une superbe église gothique. Il s’agissait d’une célébration de mariage entre catholique et non catholique (Yann n’est pas baptisé).

J’ai dû attendre dans la voiture que Constance rejoigne l’église et que tout le monde rentre à l’intérieur. Ça m’a paru interminable j’avoue. Enfin j’ai rejoint l’église devant laquelle j’ai retrouvé mon fiancé éperdu d’admiration et les membres du cortège. Yann portait la superbe veste et le beau chapeau du civil. Il avait aussi un très beau gilet blanc à motifs, une lavallière rouge lie de vin et une chemise blanche.

Il a fallu attendre qu’une de mes amies lance la marche nuptiale grâce au CD que nous lui avions passé et à la sono de l’église et après un faux départ le cortège a fait son entrée.

Il était ouvert par ma petite filleule de 3 ans et demi qui tenait par le bras son frère de 4 ans et demi lui-même tenu à sa gauche par sa sœur de 9 ans et demi. Ils portaient des robes et un costume violet foncé, noir et blanc confectionnés par leur mère ma cousine et témoin en respectant le dress code (rouge, violet, noir, blanc et gris seules couleurs autorisées). Ensuite venaient mes beaux-parents, puis Yann seul, puis nos deux témoins, son ami Maxime et ma cousine Aurélie qui portait une magnifique robe violette. Enfin moi seule avec mon bouquet, mon amie Annabelle (ma demoiselle d’honneur) tenant ma traîne.

Arrivée à l’autel, j’ai confié mon bouquet à Annabelle puis le cortège a rejoint les bancs et Yann et moi sous sommes assis sur les beaux fauteuils rouges.

Le prêtre nous a accueilli puis Aurélie a lu la première lecture, un magnifique texte sur l’amour :

Première lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères,

Recherchez donc avec ardeur

les dons les plus grands.

Et maintenant, je vais vous indiquer

le chemin par excellence.

J'aurais beau parler toutes les langues

des hommes et des anges,

si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour,

je ne suis qu'un cuivre qui résonne,

une cymbale retentissante.

J'aurais beau être prophète,

avoir toute la science des mystères

et toute la connaissance de Dieu,

j'aurais beau avoir toute la foi

jusqu'à transporter les montagnes,

s'il me manque l'amour,

je ne suis rien.

J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés,

j'aurais beau me faire brûler vif,

s'il me manque l'amour,

cela ne me sert à rien.

L'amour prend patience;

l'amour rend service:

l'amour ne jalouse pas;

il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil;

il ne fait rien d'inconvenant;

il ne cherche pas son intérêt;

il ne s'emporte pas;

il n'entretient pas de rancune;

il ne se réjouit pas de ce qui est injuste,

mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai;

il supporte tout, il fait confiance en tout,

il espère tout, il endure tout.

L'amour ne passera jamais.

Ensuite Annabelle a lu le psaume 36(37) intitulé Vrai et faux bonheur. Le père Prosper, notre prêtre a alors prononcé l’évangile (Marc 4, 1-9) qui est une magnifique parabole sur l’amour comme moisson puis il a fait une homélie personnalisée dans laquelle il a raconté notre rencontre, rendu hommage à notre amour et retracé notre parcours. Malgré le froid j’avais plaisir à l’entendre. Yann et moi ressentions beaucoup d’émotion à écouter les paroles choisies qui rappelaient notre amour.

On est alors passé à la célébration du mariage proprement dite. Après le dialogue initial qui respectait parfaitement les croyances de Yann, nos témoins sont venus à nos côtés et nous avons échangé nos consentements. Aurélie a alors remis les alliances au prêtre qui les a bénies puis nous nous les sommes passées aux doigts avant de nous embrasser. Nous avions choisi de porter des alliances semblables, en or blanc avec une ligne droite symbolisant notre amour et une ligne fluctuante faisant des vagues qui symbolisait les hauts et les bas de la vie. A l’intérieur nous avions gravé A mon Hector pour moi et A mon Andromaque pour lui (nous sommes des passionnés de mythologie grecque et de l’Iliade). Ensuite le père Prosper nous a béni puis mon amie Natacha a lancé l’Ave Maria de Schubert chanté par Pavarotti et nos témoins ont rejoint leurs places.

Constance a alors lu la prière universelle que j’avais personnalisée, notamment pour y associer mes parents et mon parrain, décédé lui aussi récemment. Après le Notre Père il y a eu un fou rire, la marche nuptiale s’étant déclenchée inopinément. Puis le père Prosper nous a béni et avec nos témoins nous sommes allés à l’autel signer les registres pendant que Wendy et ma petite cousine Zoé faisaient la quête. Puis Natacha a mis l’Halleluia d’Haendel, le prêtre nous a remis le livret catholique, Annabelle est venue me rendre mes gants (qu’elle avait récupéré avant l’échange des alliances) et mon bouquet, et nous sommes sortis sous les regards.

Sur le parvis nous avons retrouvé les amis arrivés trop tard pour l’église ou qui avaient préféré faire l’impasse pour question de croyance. Puis tout le monde est sorti. Nous avons reçu les félicitations de tout le monde et échangé avec nos invités. Yann a tenté de retrouver le père Prosper pour lui remettre le certificat de mariage civil qu’il avait omis de lui demander mais en vain. Nous l’avons envoyé par la poste le lundi.

Nous nous sommes alors dirigé vers le jardin de Diane (un des jardins du château de Fontainebleau) pour les photos.

Malheureusement notre photographe (un ami qui fait de la photographie en professionnel et qui nous a mitraillé sans relâche à l’église) a pris une mauvaise direction et le temps qu’il nous rejoigne une violente averse s’est déclenchée au pire moment. Quelques invités ont pu prendre quelques photos dans le jardin avant l’averse (nous deux et une photo de groupe partielle, tout le monde ne nous ayant pas rejoint). Nous avons alors rejoint les voitures au plus vite. Le témoin de Yann, Maxime était notre chauffeur. J’ai eu le temps de me tremper pas mal, mais heureusement pas de dégâts et j’ai pu me réchauffer dans la voiture. Le bouquet avec ses gouttes de pluie faisait un très bel effet.

Nous avons alors gagné la salle Nous avions loué la grande salle dite le forum de la maison dans la Vallée d’Avon, notre ville de résidence, un lieu municipal culturel. Nous sommes restés un peu en retrait pour ne pas déranger le traiteur et le soleil étant revenu nous sommes sortis poser devant le viaduc et faire quelques photos de groupe (malheureusement très partielles, les invités arrivant à la salle au compte-gouttes, la plupart étant passés à leur hôtel récupérer leurs clés ou dans un café se réchauffer). Notre photographe a assuré.

Avant d’en venir à la suite il est temps de décrire la salle et sa décoration.

La salle était très grande (302 m2). Nous avions un espace sur la droite, une sorte de long couloir où nous avons pu entreposer des affaires et qui permettait de s’isoler si besoin. Nous l’avions fermé avec du ruban noir à têtes de mort.

Il y avait en tout 58 personnes en nous comptant et nous avions choisi un thème gothique. En tout il y avait 6 tables, 3 de 10 personnes, 2 de 8 et l’une (celle des enfants) de 12. Sur les tables de 10 il y avait des gens en bout de tables. Les enfants étant plus petits étaient juste sur les deux côtés.

Chaque table avait une nappe en papier colorée. Des sets bordeaux, rouge, violet gris et noir représentaient les menus choisis par les convives. Chaque place était marquée par un marque place avec une silhouette de couple à l’avant et un cheval de Troie (rappel de notre destination de voyage de noce) à l’arrière. Chaque table avait son marque table avec son nom.

La première table était la table d’honneur, dite table rose rouge. La nappe était noire. Au centre un vase destiné à recevoir mon bouquet à la fin de la cérémonie personnalisée. Elle était parsemée d’un chemin de pétales de roses rouges et notre bougie personnalisée (mais éteinte car interdit de l’allumer) trônait avec nos noms et son triskell. Deux roses rouges étaient posées à côté. C’était notre table où il y avait les parents de Yann, les témoins des deux mariages et leurs accompagnants. Les chaises de Yann et moi étaient recouvertes de tissus noir avec tulle.

Ensuite sur la droite venait la table corbeau. Nappe grise, corbeau au centre, plumes noires sur la table. C’était la table des cousins (du moins une partie).

Puis la table château qui était celle des enfants. Une nappe violette et des sets rouge.. Au centre un château noir confectionné par ma belle-mère et auquel était attaché un pins Disney de mariés que mes amies m’avaient offert à mon evjf. Quatre livres pour enfants sur L’Iliade et des spirales noires très jolies.

Venait ensuite la table forêt. Nappe grise et au centre une foret enneigée en papier blanc dans une sphère. Des plumes blanches parsemaient la table avec en plus deux grandes feuilles blanches. C’était une table d’amis.

Puis la table loup avec une nappe grise et au centre un loup blanc. C’était une table de famille avec oncles, tantes et cousins.

Enfin la table Burton avec sa nappe blanche et deux figurines inspirées de l’étrange noël de M. Jack. C’était une autre table d’amis.

Devant chaque place il y avait trois chocolats en pile, des chocolats noirs à l’emballage personnalisé. Deux avaient un fond violet et un dessin en camée de nous fait par un cousin de Yann avec derrière un autre dessin (reproduit en plus grand sur les étiquettes des bouteilles de vins) avec nos noms. Le troisième avait un fond marbre avec une photo du cheval de Troie dans le film, et une autre photo d’un angle différent à l’arrière. Toutes les tables sauf celle des enfants étaient parsemées de paillettes et de petites pierres, et selon les thèmes certaines avaient aussi des petites chauve-souris en papier. Chacun avait des serviettes en papier noir, les verres, assiettes et couverts étant fournis par le traiteur. Des faire-parts invitation étaient posés sur les tables pour rappeler le déroulement de la journée et le menu.

Derrière la table Burton les tables des DJs qui étaient des amis qui ont déjà fait le DJ professionnellement. Il y avait bien sûr la sono (fournie par notre super DJ William) et une affiche de Cure le groupe fétiche de Yann. Il y avait aussi un dragon noir issu de nos propres objets.

Sur le côté une autre table avec la magnifique boîte à dons superbement décorée par mon amie Clarisse avec des peintures de fresques grecques représentant notamment Hector et Achille au combat et Hector et Andromaque. C’était un rappel de la destination du voyage de noces, en Turquie sur le site archéologique de Troie et en Grèce. Nous avions demandé comme unique cadeau une contribution au voyage de noces. A côté de la boîte à dons une boîte à mouchoirs noir fabriquée main par ma belle-mère. A l’arrière des chandeliers et un panneau noir avec des flyers de soirées et de groupes gothiques. Deux roses de tissus noir étaient posées. Un bouquet de fleurs violettes et blanches ornait la droite.

Enfin plus à gauche les deux dernières tables pour le buffet avec des verres en carton rouge et violet pour la fin de la soirée.

Des ballons rouge, blanc et violet et la bannière blanche just married du civil étaient suspendus. Des pétales de roses rouge formaient un cercle au centre. Sur les côtés près de la zone interdite des portants accueillaient les manteaux.

Maintenant revenons au mariage.

Les invités sont peu à peu tous revenus et vers 17h45 (le traiteur était en retard…) le cocktail a ouvert. Un mini cocktail. Des softs, de l’alcool, des chips diverses, quelques amuse-gueules et plein de pop-corn grâce à la grande machine à pop-corn du traiteur. Personnellement j’ai peu mangé et ce fut bref car il était l’heure de notre cérémonie personnalisée, appelée généralement cérémonie laïque.

Je suis sortie de la salle et Yann a été à l’autre bout. Quand William a appelé tout le monde à s’asseoir, je suis rentrée et Yann s’est avancé au son de Plainsong de Cure. Annabelle, ma témoin, tenait ma traîne et arrivée au centre je lui ai remis mon bouquet. Yann m’a rejointe avec Maxime. Puis Nanou notre maîtresse de cérémonie ainsi qu’amie et DJ a prononcé des paroles d’accueil. Maxime a alors lu au micro un texte sur l’engagement du couple puis Yann a enchaîné avec un petit discours de remerciement à l’assistance et j’ai pris la relève avec mes propres remerciements auquel j’ai associé mes parents à qui j’ai rendu hommage. Puis Nanou nous a posé la question d’engagement à laquelle nous avons répondu. Elle nous alors coupé à chacun une mèche de cheveux qu’elle a mises dans un petit médaillon. Alors Yann a repris la parole et m’a adressé des vœux vibrants d’amour et de passion avant de lire un poème de Victor Hugo. Je lui ai alors adressé mes vœux (paraît-il bouleversants) avant de lire une lettre de Juliette Drouet. Nanou nous a alors remis notre blason d’argent, au griffon essorant de sables ; au chef ondé de gueules. Il était suivi de notre devise Flector non frangore (Plie mais ne rompt pas). Le griffon est à la fois une métaphore de notre chien (de race griffon) et une représentation de l'alliance des qualités de l'aigle (vigilance, leadership) et de celles du lion (courage, noblesse d'âme).Sa couleur noire est signe de sagesse et de tristesse, entourée du blanc de la pureté et surmonté du rouge de la passion. Le chef ondé est une allusion à la Seine. Nous avions fait imprimer le blason et la devise sur papier cartonné. J’ai montré le blason à la salle puis Nanou a sorti un balai et selon la tradition afro américaine nous avons sauté par-dessus pour symboliser le passage dans une autre vie. Nous avons alors quitté le centre de la pièce sous la musique de Dreams de Cranberries.

J’ai alors ôté mon voile et mis mon bouquet au centre de notre table dans le vase qui lui était destiné. Maintenant la soirée pouvait commencer. Toutefois nous étions en avance et le traiteur a eu du retard donc il a fallu attendre. Heureusement certaines animations avaient déjà débuté. Ma petite cousine Zoé (6 ans et demi) a voulu chanter (trop craquante) puis Wendy et d’autres enfants ont fait pareil. Par ailleurs Maxime a distribué à chaque table sauf la nôtre un jeu à résoudre. Pour les 4 tables adultes il s’agissait d’une énigme sous forme de page BD (tirée des 4 derniers Télé 7jeux). Pour les enfants c’était un mot à retrouver sans sa définition dans une mini grille de mots fléchés tirée d’un autre magazine de jeux. Le principe était de pousser les gens à s’associer pour résoudre l’énigme et donc à échanger. Les vainqueurs avaient droit à des cookies maison faits par un ami. Le principe a beaucoup plu et les cookies ont été répartis sur trois tables. Par ailleurs nos magiciens étaient déjà entré en action. Ils ont fait le tour des tables et montré des tours inédits à chacune des 6 tablées. Tout le monde les a adoré. Enfin après le spectacle enfantin la programmation musicale déjà débutée au cocktail a repris son rôle de fond sonore. Des morceaux de musique classique : Strauss, Ravel, Mozart, Schubert, Beethoven, Bach… Ces animations ont duré tout le long du repas.

Enfin les entrées sont arrivées. Nous avions prévu un repas entièrement vegan et laissé chaque invité choisir une entrée et un plat parmi deux options. Pour l’entrée il y avait le choix entre mille-feuille d’avocats et tomates séchées avec pain pita ou laab de légumes. Mais ce qui était prévu n'a pas été servi par le traiteur qui avait manifestement changé de cuisinier même s'il a prétendu le contraire. Les enfants avaient un menu unique, pizza avec frites de patate douce. Mais il semble qu'ils n'ont pas eu de pizza.

Les plats sont alors arrivés. Nous avions donné le choix entre steak de seitan laqué avec écrasé de pommes de terre à l'huile de truffe ou curry de patates douces avec riz aux légumes. Malheureusement le traiteur s’est fichu de nous. Il a fait du grand n'importe quoi, immangeable.

Après les plats mon beau-père a fait une lecture d’un passage de l’Iliade et de trois poèmes. Là encore beaucoup de succès.

Puis ce fut le tour du gâteau. Il venait d’une pâtisserie végétale parisienne. C’était un wedding cake au chocolat à 3 étages recouvert de crème blanche avec des roses de pâte d’amande rouge et un couple d’amoureux (la silhouette reproduite sur les marque place.) Il était absolument délicieux. Nous nous sommes prêtés au jeu des photos puis on l’a savouré.

Les invités ont ensuite pu se servir du café puis la soirée dansante a débuté.

Les pétales du centre avaient été balayé. Le bal a ouvert sur la chanson Lovesong de Cure. Nous avons incité les invités à nous rejoindre. Les chansons se sont succédé jusqu’à 3h30 du matin. Parmi les groupes il y avait Cure, Frustration, Arcade Fire, Morissey, U2, the Cramberries, Depeche Mode, Noir Désir… Aussi une chanson de Piaf, une de Johnny Cash et une de Johnny Halliday en hommage.

Les gens ont commencé à se disperser assez vite puis tout au long de la soirée, beaucoup ayant des enfants ou ayant de la route. A 3h30 nous n’étions plus qu’une quinzaine, que des amis.

Il a fallu interrompre les festivités et ranger car nous devions rendre la salle à4h30. A 15 ça s’est fait rapidement et efficacement. Ensuite on s’est séparé et Maxime nous a ramené chez nous avec la décoration.

Le lendemain nous avons retrouvé ma cousine Aurélie, son mari, ses enfants et trois amis pour une visite du château de Fontainebleau qui était gratuit. Une façon de passer encore du temps avec ceux de nos invités qui n’étaient pas encore partis. J’ai joué les guides historiques auprès de ma petite cousine Wendy.

Ensuite chacun est rentré chez soi, bien fatigué mais heureux.

Voilà. Un mariage heureux dont nous avons de magnifiques souvenirs et que les accrocs (même la catastrophe du pseudo traiteur) ne ternissent pas. Tout le monde a exprimé son émotion. Les enfants ont noué des amitiés, les gens se sont retrouvés entre eux et ont fait parfois des connaissances, les cérémonies ont ému, voire bouleversé, la déco a plu, on nous a trouvé très beaux et les animations ont été très appreciées ainsi que le gâteau.

La suite au voyage de noces qui sera normalement à l’automne et devrait se dérouler entre Istambul, Hissarlik et Athènes sur les traces des Troyens. Puis la suite…. Toute notre vie !

PS : Un bug m'empêche de mettre la vraie date du mariage : le 3 mars. Ça reste coincé à la date d'aujourd'hui.