Aller au contenu principal
Mariage

Mariage traditionnel malgache : tout savoir sur ses coutumes

Chez les habitants de Madagascar, la noce revêt un caractère très important pour chaque famille impliquée et se caractérise par une succession de rituels. Les connaissez-vous ? L'heure est venue de pénétrer au coeur des traditions du mariage malgache !

À Madagascar, il faut se marier traditionnellement, civilement et religieusement pour considérer un mariage comme finalisé. Celui-ci correspond à un acte rituel qui implique bien sûr les futurs mariés, mais aussi et beaucoup leur famille respective. Pour parvenir à un accord de mariage, différentes réunions doivent avoir lieu, de longues discussions sont engagées et certaines familles consultent même les astres pour placer le mariage sous les meilleurs auspices. Découvrez dans cet article quelques-unes des étapes clés du mariage traditionnel malgache !

La première rencontre des familles : le fiantranoana

Le mariage malgache obéit à des rites ancestraux. Les enfants sont normalement censés habiter chez leurs parents jusqu’au mariage, d’où l’importance des deux familles et leur implication dans la concrétisation de l’engagement.

Le fiantranoana est la première étape du mariage traditionnel malgache. Cette expression se traduit par entrer à la maison. C’est à l’homme, accompagné de sa famille, de se rendre au domicile de la femme qu’il convoite. On demande alors à la famille de la femme l’autorisation de marier celle-ci. Si la réponse est oui, on passe à l’étape suivante ! 

Si les traditions évoluent avec leur temps, cette coutume malgache continue d’être respectée par de nombreuses franges de la population.

La présentation officielle : le fisehoana

Le fisehoana est la présentation officielle des deux familles. Le futur marié se rend chez la femme qu'il souhaite épouser, en compagnie de sa famille, ses amis ainsi que d’un orateur qui l’aidera à se mettre en valeur auprès de sa belle-famille

Il s’agit ici pour le jeune homme de vanter ses qualités et de se montrer le meilleur parti possible pour la jeune fille. Il devra encore obtenir la bénédiction de ses beaux-parents pour que le mariage puisse avoir lieu. S’entament alors de longues discussions ou kabary entre les deux familles, pouvant durer des heures.

Ces discussions ne sont ni improvisées ni le fruit du hasard, elles suivent en effet des codes bien précis. Le kabary se caractérise par l’énumération des noms des ancêtres de chaque famille, en vue de s’assurer qu’il n’y ait aucun lien de parenté entre chacune d’elles.

Dans la tradition malgache, on avait également autrefois pour coutume de consulter un astrologue ou mpanandro pour définir la meilleure date de mariage possible.

La négociation de la dot : le vodiondry

On peut traduire vodiondry par croupe de mouton, ce morceau de viande noble réservé aux aînés. À l’époque, le futur marié offrait un mouton à sa belle-famille. Aujourd’hui, celui-ci lui offre une somme d’argent censée correspondre à la valeur de la mariée. 

Il s’agit pour le futur marié de compenser financièrement l’absence de la jeune fille chez ses parents. Les parents de la mariée ne sont pas les seuls à recevoir cette donation, les frères, oncles et amis d’enfance reçoivent eux aussi leur part.

Là encore, un orateur intervient pour aider à négocier le montant de la dot. Si un accord ne parvient pas à être convenu, le mariage peut être reporté voire même annulé.

Le vodiondry est le nom donné au mariage traditionnel malgache, qui pourrait se comparer aux fiançailles dans les autres pays.

Les mariages civil et religieux

Les mariages civil et religieux n’interviennent qu’après la célébration du mariage traditionnel. Ils sont donc les dernières étapes de tout ce rituel qui entoure le mariage malgache. 

À l’époque, le vodiondry était suffisant pour que l’on considère un mariage comme acté ou complet. Aujourd’hui, les futurs époux doivent passer par les cérémonies civile et religieuse pour être mariés aux yeux de la loi.

Même si les rituels évoluent avec le temps et que l’ensemble des coutumes du mariage traditionnel malgache ne sont pas toujours respectées par tous, le rôle central des deux familles et leur honneur restent clés dans la constitution et la célébration d’une union.